Quand les promesses s'envolent, les lingots restent.

Quand les promesses s’envolent, les lingots restent.

Quand les promesses s'envolent, les lingots restent.Une fois prise la décision d’investir dans l’or, se pose la question de la forme de cet investissement ; autrement dit « Or physique » ou « Or papier » ? Après tout, les deux actifs ont leur performance indexée sur le cours de l’or, alors est-ce blanc bonnet et bonnet blanc ?

Le premier, sous forme de barres, lingots ou pièces, présente les défauts de ses qualités. Sonnant et trébuchant, l’or physique a une réalité matérielle indiscutable. Il est bien « là », dans le creux de votre main, dans votre coffre ou enterré au fond du jardin. Cette matérialité n’a peut-être pas de prix, mais elle a un coût : courtage, livraison, stockage, assurance…

Symétriquement, l’ « or papier » ne semble pas poser de problème, et ne donne pas lieu à des coûts de transport ou de détention. L’absence de manipulation physique permet donc aux plateformes d’échange de titres de « casser les prix ». Comment est-ce possible ? Et bien, tout simplement parce que l’ « Or papier » n’est pas de l’or (pas même du papier soit dit en passant). C’est tout simplement une créance que vous détenez sur l’organisme émetteur qui s’engage à vous garantir la valeur de votre certificat sur la base du cours. Autrement dit, la propriété d’un lingot ou d’une pièce est un droit réel, tandis que la détention d’un certificat « Or » est un droit personnel. Quant à la possibilité de liquider le “papier” en “physique”, elle reste somme toute théorique comme le montre les déboires récents d’une certaine banque à cet égard

Ainsi, avec l’ « or papier », vous êtes le détenteur d’une créance, d’une dette, d’une promesse.

Alors, si vous pensez qu’une tempête risque de venir chahuter les marchés financiers, vous feriez bien de garder à l’esprit qu’on n’a encore jamais vu des lingots d’or s’envoler. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant des promesses…

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Diplômé d’une grande école de commerce au milieu des années 2000, Bertrand Renard débute sa carrière dans des grands cabinets de conseil (Accenture, Atos Origin, Cap Gemini) avant de poursuivre dans l’industrie, d’abord en France, puis en Australie, où il a notamment travaillé pour une raffinerie de métaux précieux proche de Sydney. Il revient à Paris début 2014 pour rejoindre le Comptoir National de l’Or comme Consultant où il apporte sa contribution sur des sujets principalement financiers.

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