Le document confirme l’appétit -toujours au sommet- des investisseurs financiers occidentaux (déjà constaté au premier trimestre de l’année), ce qui permet à l’or de marquer une performance record sur l’ensemble du premier semestre. De janvier à juin 2016, la demande globale d’or s’est hissée à 2.335 tonnes, ce qui place cette superperformance au plus près du sommet historique de 2.371,5 tonnes, marqué au premier semestre 2013, selon le rapport CMO.
Dans le détail, et sur le deuxième trimestre 2016, la demande mondiale d’or a atteint quelque 1.050 tonnes. En comparaison, seules 910 tonnes ont été accumulées par la demande globale sur la même période, en 2015. Ce rebond impressionnant s’appuie, presqu’entièrement, sur l’or d’investissement, dont la demande a été multipliée par environ 2,5 au deuxième trimestre par rapport à la même période en 2015, passant de 186 tonnes à 448 tonnes.
Selon le communiqué publié par le CMO, “les investisseurs cherchaient à diversifier leurs risques et à acquérir des valeurs refuges face à une instabilité politique, économique et sociale continue“. L’instabilité en question fait ici référence à un cumul de circonstances mondiales ; l’approche de la phase finale des élections présidentielles américaines, les conséquences (toujours en cours) de la victoire du Brexit, ainsi que les signes de plus en plus alarmants de l’effondrement du secteur bancaire italien.
Par ailleurs, le facteur de la politique monétaire des principales banques centrales demeure également décisif. Le CMO estime que “les politiques de taux d’intérêt négatifs au Japon et en Europe, associées à la perspective d’un ralentissement dans le cycle des hausses de taux américains, ont entretenu l’attrait des investisseurs pour l’or”. Les facteurs d’inquiétude et d’incertitude étant concentrés autour de l’Atlantique, ce sont justement les investisseurs US et euro qui ont monopolisé la plupart des achats d’or. Dans ce lot britanno-américain, la tranche des petits investisseurs a montré un appétit particulièrement élevé pour les pièces d’or.
Le communiqué de l’institution traduit également son étonnement face au rôle -inattendu et majeur- que joue l’or d’investissement dans cette hausse record de la demande mondiale. Le document rapporte en effet que, sur le premier semestre 2016, le métal jaune en tant qu’investissement a enregistré un sommet de 1.064 tonnes, ce qui représente un rebond de l’ordre de 16% par rapport à son ancien record historique, marqué au premier semestre 2009, durant la crise financière mondiale.
De leur côté, les ETF aurifères ont eu leur propre moment de grâce, durant ce premier semestre, affichant un bilan annuel (depuis juin 2015) de 660 tonnes. John Mulligan, responsable des relations avec les membres et les investisseurs pour le CMO, a d’ailleurs déclaré à l’AFP que l’institution n’avait jamais, dans toute son histoire, enregistré une telle participation centrale de l’or investissement dans la demande mondiale, sur deux trimestres consécutifs. Mulligan a qualifié le phénomène de “vraiment très inhabituel”, expliquant que « les investisseurs occidentaux et professionnels, qui comptent pour l’essentiel de cette demande, ont cherché à se tourner vers des valeurs plus rentables face à la liste d’actifs de plus en plus nombreux dont le rendement est négatif ou nul ».
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