Or : Le repli des marchés booste l’once
Au terme de la séance du mardi 2 août, sur le marché londonien de référence, l’once d’or cotait 1 371,20 dollars. Le métal jaune franchit ainsi à nouveau un palier record qu’il n’avait plus touché depuis le mois de mars 2014. L’once accumule également des gains de l’ordre d’environ +10 dollars et +5 euros, en l’espace d’une seule séance (par rapport à la clôture de la séance du lundi).
Ce rebond s’appuie essentiellement sur la morosité actuelle des marchés boursiers et la dépréciation de la devise américaine (principale monnaie de négoce et production de l’or). Certes, les observateurs notent bien les échanges relativement hésitants des investisseurs spéculatifs (également dits ‘financiers’), depuis le début de la semaine, mais il s’agit d’un phénomène passager et largement éclipsé par l’appétit à toute épreuve des investisseurs ETF.
Les experts saluent d’ailleurs la loyauté de cette tranche d’investisseurs aurifères et rapportent que « la masse de lingots adossée au SPDR Gold Shares, le premier ETF sur or au monde, a pris près de six tonnes (entre mardi et mercredi), à 964 tonnes », précisant qu’elle « avait déjà regagné près de quatre tonnes la veille » (entre lundi et mardi).
Par ailleurs, l’incertitude des opérateurs, dans une conjoncture de repli et de baisse, devrait également contribuer largement au renforcement des positions haussières de l’or (boursier et physique), dans les jours et semaines à venir. Rappelons en effet que, outre la dépréciation du dollar, les dernières statistiques européennes (notamment le PMI de la zone euro) offrent un tableau inquiétant des perspectives d’avenir de la croissance en eurozone. Des perspectives peu favorables aux actifs risqués (actions), selon les analystes, mais qui peuvent « à l’inverse soutenir la demande pour la valeur refuge ».
Retour