Evolution de l’or : Les banques centrales à l’origine d’une nouvelle hausse historique ?
Elles ont beau clamer que la conjoncture dicte majoritairement leurs politiques, les banques centrales majeures ont entamé, il y a près d’une décennie une série de décisions qui ont mené le système financier et économique mondial au bord d’une crise globale. Une crise qui aurait, selon le consensus expert, le pouvoir de propulser l’or vers un nouveau pic historique, sur le court à moyen terme. C’est particulièrement le cas de la réserve fédérale américaine qui s’auto-proclame « data dependent », depuis quelques années, légitimisant ainsi stratégie sur stratégie d’assouplissement monétaire.
La réponse automatique de ces institutions au moindre repli macroéconomique durable devient donc de pomper des sommes toujours plus massives de liquidités dans l’économie du pays. Pour référence, actuellement, la réserve fédérale américaine en est à 98,7 milliards de dollars, pour la BCE (banque centrale européenne) l’enveloppe mensuelle s’élève à 80 milliards d’euros, et celle de la BoJ (Bank of Japan) à 80 000 milliards de yens par an (690 milliards d’euros).
Pour bon nombre d’économistes, les banques centrales ne sont en réalité que des faux-monnayeurs qui se contentent d’induire quelques stimulus dans les marchés financiers afin de créer de la fausse monnaie. Un système circulaire vicieux qui ouvre grand la porte à une impression illimitée de monnaie. Cette pratique –en principe, illégale- est tolérée par les gouvernements qui en tirent exponentiellement profit, bouclant ainsi la boucle du cercle vicieux.
En quoi ce système peut-il être bénéfique à l’or ?
C’est simple ; le grand inconvénient de cette stratégie monétaire des banques centrales est qu’elle finit, sur le long terme, par inonder les marchés au-delà de leur capacité, menant éventuellement à l’effondrement du système bancaire du pays, puis financier, avant de tirer l’ensemble de l’économie mondiale dans une spirale de crise majeure.
Dans un tel contexte, et au-delà de la valeur refuge même du métal jaune, c’est surtout sa valeur d’étalon or qui s’imposera, à l’image de plusieurs autres métaux précieux (notamment l’argent). La relique barbare, du fait de son importance historique en termes de monétisation, deviendra la meilleure monnaie à détenir, remplaçant les devises papiers qui perdront alors toute valeur. Au moment où les banques centrales réaliseront que leurs politiques monétaires ont atteint le point de non-retour et qu’elles sont désormais incapables de rattraper les conséquences de décisions prises depuis près d’une centaine d’années, les prix du marché de l’or atteindront, de leur côté, des sommets historiques inimaginables à l’heure actuelle.
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