Pour l’heure, les premières séances de la semaine semblent surtout dominées par l’incertitude ; le DAX allemand trépigne (-0,5%), dans le sillage des places boursières européennes sans réelle tendance et globalement dans le rouge. Et bien que la séance de lundi ait été assez calme (en termes de publications), le reste de la semaine sera jonché de résultats et données économiques, à commencer par les chiffres de la construction résidentielle américaine, l’indice ZEW en Allemagne, le rapport relatif au chômage au Royaume Uni, ou encore celui concernant les indices PMI préliminaires.
Par ailleurs, la saison des résultats trimestriels devrait prendre un nouveau tournant capital, cette semaine, avec les rapports de géants tels qu’IBM, Microsoft, Goldman Sachs, Intel ou GE (côté américain), mais aussi Novartis, Roche, Ericsson ou Unilever (côté européen). Mais le point d’orgue de la semaine demeure toutefois la réunion traditionnelle du conseil des gouverneurs de la banque centrale européenne (qui aura lieu ce jeudi, 21 juillet). Opérateurs et experts guettent en effet ce rendez-vous majeur, et plus particulièrement la conférence de Mario Draghi (président de l’institution) qui s’en suivra, dans l’expectative des commentaires éventuels qu’il fera concernant la situation du système bancaire italien, ainsi que le programme de rachat d’actifs de la BCE.
Rappelons en effet que le conseil des gouverneurs ne s’était pas réuni, depuis l’annonce du Brexit, ce qui intensifie l’attention focalisée sur l’issue de ce meeting. Aurel BGC rappelle néanmoins que « la BCE ne devrait pas faire d’annonce “fracassante” cette semaine », prévoyant que « les politiques monétaires resteront ultra-accommodantes, mais c’est déjà dans les cours ». Sur le marché des devises, l’attentisme dominant impose une précarité sous-jacente à la récente stabilité des rapports entre euro et dollar.
Pour l’instant, la monnaie unique est en équilibre à 1,104 dollar, contre un peu plus de 1,103 dollar enregistré vendredi dernier. Chez FxPro, les économistes estiment que « le dollar demeure partagé entre le thème des taux d’intérêts (pas de hausse attendue cette année du côté de la réserve fédérale américaine) et sa position de valeur refuge, qui plaiderait plutôt pour une appréciation de la devise ». Parallèlement, la monnaie unique s’est également repliée de 0,2% par rapport à la livre sterling britannique (à 0,835 livre), « alors qu’un membre du gouvernement britannique a indiqué tabler sur début 2019 pour une sortie effective du Royaume Uni de l’Union européenne ».
Dans ce contexte, l’or arrive à tirer son épingle du jeu, continuant à résister à la pression attentiste et baissière subie par l’ensemble des valeurs refuge, et notamment le marché des métaux précieux. Stabilisé autour des 1 330 dollars, le prix de l’once réussit ainsi à conserver la majeure partie de ses gains accumulés depuis le début du mois de juillet, en attendant un nouveau catalyseur attendu d’ici la fin du mois d’août.
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