Une humeur festive à l’heure même où la nouvelle saison des résultats d’entreprises –hautement surveillée– commence. Et si cette saison des résultats est ainsi guettée c’est essentiellement parce qu’on en attend beaucoup. Opérateurs et experts espèrent voir les rapports trimestriels des géants boursiers et financiers américains s’avérer à la hauteur des records atteints sur la plupart des places boursières, depuis le début de la semaine.
Le groupe Alcoa a donné la note de départ de la saison, la veille, dans la soirée, et le géant de l’aluminium sera suivi, d’ici la fin de la semaine, par les groupes banquiers JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo. Pour Chris Weston, analyste chez IG, la publication de ces comptes risque de décevoir les espoirs manifestes des marchés, étant donné la conjoncture mondiale même. L’expert concède en effet qu’il faudra certainement « de bons résultats pour justifier un tel niveau de valorisation », tout en rappelant qu’il « ne faut pas perdre de vue le contexte macroéconomique avec des investisseurs qui continuent d’acheter des actions américaines malgré les craintes entourant le secteur bancaire européen, la détérioration éventuelle de l’économie britannique et l’affaiblissement de la devise chinoise ».
Par ailleurs, bon nombre d’observateurs rappellent également que le spectre des répercussions du ‘Brexit‘ plane toujours au-dessus des marchés d’investissement, ce qui les maintient en situation de vulnérabilité et d’aptitude à un « regain d’aversion au risque » à tout moment. Pour l’heure, la semaine démarre dans l’euphorie générale, pour les places boursières…même européennes (DAX allemand à +0,8%, FTSE londonien à +0,5%…).
Le point d’orgue de la semaine demeure toutefois la réunion de la banque centrale britannique (Bank of England). L’issue de ce meeting monopolise d’autant plus l’attention qu’il s’agira de la première réaction officielle de l’institution, suite à l’annonce du ‘Brexit‘. Incertitude et nervosité devraient donc dominer, d’ici la séance de jeudi prochain. Côté américain, et en dépit des records historiques, attendus d’une séance à l’autre, sur Wall Street, le consensus expert demeure globalement sceptique. C’est notamment le cas de Saxo Banque qui estime qu’on « aurait tort de croire que les statistiques concernant l’emploi américain en juin vont changer la donne » pour la réserve fédérale américaine (en référence aux 287.000 créations de postes non agricoles, au mois de juin, révélées vendredi dernier).
Dans ce contexte, la prochaine réunion de stratégie monétaire de la FED (juillet) fait également couler beaucoup d’encre attentiste. Les observateurs estiment qu’un statu quo (maintien de la politique monétaire FED inchangée) reste la meilleure option, dans l’immédiat. Certains économistes prévoient d’ailleurs de voir les membres du comité (FOMC) adopter un ton prudent, dans les propos qu’ils tiendront cette semaine. Sur le plan statistique, le calendrier de la semaine est assez léger ; chiffres d’inflation de plusieurs pays européens et aux Etats-Unis, et rapport des ventes de détail et de la production industrielle US, au mois de juin.
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