Le prix de l’once n’avait pas atteint ce niveau depuis le mois d’août 2014. Après un début de mois de juin fortement marqué par l’incertitude et la prudence, le métal jaune a finalement réussi à briser la résistance technique et psychologique des 1 300 dollars. Ce mouvement de hausse devrait être maintenu jusqu’à la fin du mois (semaine du 23 juin), date à laquelle aura lieu le point d’orgue économique du trimestre ; le référendum britannique autour du ‘Brexit‘.
La dernière réunion du FOMC s’est en effet achevée, mercredi dernier, sur un non-événement, comme escompté par le consensus expert. L’institution a annoncé le maintien d’un statu quo (pas de relèvement des taux d’intérêt directeurs) qui traduit sa prudence, à une semaine du vote britannique pour savoir si l’Angleterre quittera l’Union Européenne. Le ton très ‘faucon‘, récemment adopté par Yellen et ses collègues, avait progressivement cédé la place à cette stratégie de méfiance suite à la publication d’un rapport de l’emploi US qualifié de « désastreux ».
Du coup, le dollar s’est retrouvé en berne, sur fond d’un retour du pessimisme sur les marchés d’investissement. Si la perspective d’un nouveau ‘tour de vis‘ monétaire demeure envisageable à chaque réunion du comité de la FED, pour l’heure, l’institution s’abstient de « s’engager sur un rythme ou sur un calendrier des prochains mouvements ». Chez Aurel BGC, on souligne également que Yellen elle-même admet que « les membres du FOMC sont dans le brouillard », ce qui constitue « un élément pas forcément très rassurant pour les investisseurs ». Les opérateurs désirant investir dans l’économie américaine sont en effet en droit de refuser toute prise de risque, dans un contexte où « les banquiers centraux indiquent n’avoir aucune visibilité sur la croissance économique des prochains trimestres ».
Ce manque de visibilité tire aujourd’hui le rendement des taux longs américains vers le bas, à l’image du taux de l’emprunt d’Etat fédéral à dix ans, qui s’est replié vers 1,56%, jeudi, ce qui constitue sa pire performance depuis la fin de l’année 2012, alors qu’il avoisinait les 1,85% au début du mois.
Avec son rendement nul, l’or profite automatiquement de ce type de conjoncture économique. Le consensus économiste table sur une continuité du mouvement haussier de l’or, dans la mesure où le dernier communiqué FOMC/FED a révélé un diagnostic plutôt pessimiste de la situation économique du pays. Les membres du comité ont en effet revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour 2016 et 2017, estimant « inquiétants » les dernières statistiques de l’emploi.
Ce bilan vient renforcer le consensus prévisionnel des experts qui ramènent la probabilité d’un relèvement des taux au mois de juillet (lors de la prochaine réunion FOMC) à zéro. Rappelons toutefois que la FED affirme aujourd’hui s’attendre à une « amélioration sur le marché du travail après le ralentissement observé récemment », expliquant qu’un tour de vis monétaire serait « moins offensif à partir de l’an prochain ».
Le communiqué prévoit trois relèvements de taux par an, à partir de 2017. Notons enfin que, côté ETF aurifères, la masse de lingots adossée au SPDR Gold Shares s’est propulsée, jeudi, au-delà des 900 tonnes, ce qui représente son plus-haut annuel ainsi qu’une progression dans le vert de l’ordre de 40%, depuis le mois de décembre dernier.
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