Un niveau qu’il ne semble pas prêt de quitter, en dépit d’une reprise relative et –selon les experts- très précaire des marchés et indices boursiers. C’est surtout la reprise de certains indices européens et londoniens qui traduit, depuis le milieu de la semaine, le retour à la normale des principales places boursières, après la forte secousse imposée par le ‘Brexit’.
En effet, le FTSE 100 britannique a déjà repris son niveau de pré-référendum, et la performance de l’EuroStoxx 50 réussit à basculer légèrement dans le vert, depuis mardi (mi-séance). L’indice européen maintient toutefois un bilan hebdomadaire global de perte (-6%). Ce rebond a pourtant du mal à convaincre les économistes, à l’image de Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct, qui estime que, bien qu’il ne soit pas étonnant de voir le FTSE donner quelques signes de retracements, « ceci s’apparente au moins pour le moment davantage à une reprise de souffle qu’à un changement de sentiment ». Raison pour laquelle le consensus expert est clairement orienté vers la prudence dans toute prise de position, en attendant le prochain catalyseur économique ou politique.
En tout cas, l’or demeure l’une des rares valeurs boursières à avoir maintenu une performance haussière à toute épreuve, depuis l’annonce du résultat du référendum. Et la reprise mitigée des marchés n’y aura rien changé. Rappelons en effet que, au bilan de cette semaine seule, l’once de métal jaune a accumulé des gains de l’ordre de 55 dollars (+4,3%, en billet vert) et 75 euros (+6,8% en monnaie unique).
Côté ETF aurifères, la performance du SPDR Gold Shares américain est tout aussi solidement haussière ; cet encours a effectivement gagné 2,7 tonnes à 950 tonnes. Les observateurs estiment que le calendrier économique et politique du mois de juillet n’inclut aucun rendez-vous ou catalyseur capable d’altérer la forte stabilité de l’once à ce niveau.
Côté statistiques macroéconomiques, la fin de la semaine a été peu chargée. Les opérateurs ont seulement pris connaissance du taux d’inflation annuel de la zone euro (en hausse de 0,2 point à +0,1% au mois de juin), ainsi que des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage américain (ressorties à 268.000, après 258.000, la semaine précédente, selon le Département du Travail). Dans l’ensemble, l’actualité économique monopolise peu d’attention, depuis la fin de la semaine dernière, dans la mesure où tout l’intérêt des opérateurs, investisseurs et experts est focalisé sur le déroulement des négociations entre gouvernement britannique et Union Européenne.
Certains analystes remettent même en question la certitude de ce Brexit. C’est notamment le cas de XTB France qui rapporte que « les rumeurs autour de cette ‘fameuse’ pétition appelant à revoter et la lenteur de Cameron à acter le divorce européen via l’article 50 ont fait planer un certain doute ». Un second référendum serait donc aujourd’hui envisageable, perspective qui risque de considérablement secouer les marchés à nouveau.
Mais, dans l’immédiat, c’est surtout l’incertitude et l’indécision qui caractérisent la réaction des opérateurs, remplaçant graduellement la première vague de panique qui a déferlé sur les marchés, au lendemain du dépouillement des votes britanniques.
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