Or en 2016 : Une valeur refuge qui a la cote
Le premier semestre 2016 a été marqué par la succession de phases d’incertitude et de craintes (politique FED, crise chinoise, crise pétrolière, retour de la crise européenne, référendum britannique…). Parallèlement, le cours de l’or a dévalé les paliers, depuis le début de l’année, pour atteindre, à la troisième semaine de juin, un sommet bi-annuel, accumulant, dans la foulée, des gains de l’ordre de 25%. De leur côté, les valeurs minières de l’or ont quasiment doublé. A l’approche de la deadline pour le référendum britannique, ce rallye semble, plus que jamais, être d’actualité. Ces incertitudes sont loin d’être les seuls piliers de la hausse de l’or. Benjamin Louvet, analyste des matières premières et métaux précieux, rappelle en effet que « près de 10 000 milliards d’obligations souveraines ayant des taux négatifs, les investisseurs achètent à nouveau de l’or, avec lequel ils ne perdent pas d’argent ». Emmanuel Painchault, gérant d’Edmond de Rothschild Goldsphere, partage également cet optimisme, prévoyant même de voir le métal jaune maintenir cette tendance, peu importe l’issue du vote britannique. L’expert estime en effet que le principal facteur haussier du marché aurifère réside dans la politique monétaire des banques centrales majeures (FED, BCE, BoJ, BoE…). Painchault souligne ainsi que « des pays représentant 25% du PIB mondial baignent déjà dans les taux négatifs ! Un environnement qui incite à des arbitrages en faveur de l’or, qui ne génère pas de revenu ».
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