La région aurifère de Terjitt envahie par les orpailleurs
RFI (Radio France Internationale) annonce un chiffre dépassant les 20 000, alors que la gendarmerie mauritanienne ne décompte que 10 000. Dans tous les cas, c’est une véritable ruée vers l’or que connait la région du nord de la Mauritanie. La zone aurifère de Terjitt reçoit, depuis le début de l’année, des milliers d’orpailleurs de toutes parts du pays et même de l’étranger.
Ce sont essentiellement des jeunes, amateurs, sans aucune réelle expérience, venus poursuivre, dans un désert aride et brûlant, le rêve du grand trésor aurifère. L’engouement a même envahi les réseaux sociaux, enflammant davantage l’intérêt d’une population villageoise qui aurait, selon l’Agence Africaine de Presse, déserté sa région pour envahir le nord du pays.
A la fin du mois d’avril, les autorités mauritaniennes ont enfin réagi ; le gouvernement a alors procédé à l’expulsion de tous les orpailleurs clandestins, mettant simultanément en place une nouvelle réglementation très restrictive et stricte. Les autorités comptent également mettre en place une zone dédiée à ces activités d’exploitation, près de la zone déjà exploitée par la compagnie aurifère canadienne Kinross. Le site d’information Maghrebemergent.com rapporte que la zone en question est « de près de 1.800 km² (…) et sera délimitée pour que les orpailleurs puissent y pratiquer leur activité ».
Pour l’heure, les nouvelles mesures (notamment l’obligation de détenir un détecteur de mine dédouané) profitent surtout aux vendeurs de petits détecteurs d’or manuels qui ont vu les prix de leurs produits flamber. La presse locale rapporte en effet que le prix de ces détecteurs est passé de moins de 200 euros l’unité, à plus de 4.000 euros pour certains.
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