Marchés : En phase récupération
La semaine dernière s’était achevée sur une note clairement morose, pour l’ensemble des marchés d’investissement. La publication des ‘minutes’ de la dernière réunion FED (mercredi soir) avait semé un chaos quasi instantané au sein des marchés boursiers. Un mouvement de panique généralisé qui, bien qu’il ait été rapidement tassé, n’a pas manqué de maintenir une forte pression baissière sur les indices boursiers, tout au long des deux séances finales de la semaine.
En ce lundi, les places boursières semblent reprendre un rythme de croisière, se remettant déjà de la surprise des ‘minutes‘ FED et des craintes qu’elles ont engendré. Le marché aurifère avait été l’un des plus affectés par cette publication, retombant, durant la séance du vendredi, jusqu’à 1 225 dollars l’once, avant de remonter rapidement la pente, pour se stabiliser dans l’intervalle technique qu’il maintient fermement depuis des semaines (entre 1 250 et 1 280 dollars). L’once avait même flirté, à plusieurs reprises, avec le seuil des 1 300 dollars, et était même allée frôler ce palier symbolique majeur, à la veille de la révélation des fameuses ‘minutes‘.
Une tendance solidement haussière qui a été mise en pause par les inquiétudes entourant un (désormais) très éventuel relèvement des taux d’intérêt de l’institution. Dans la mesure où il engendre un rendement nul (0%), le métal jaune tend naturellement à subir la pression de ce type de perspective et/ou spéculation. Chez Commerzbank, les analystes rappellent toutefois que bon nombre d’investisseurs « estiment sans le moindre doute que le niveau actuel des cours de l’once constitue une opportunité d’achat ». L’équipe d’experts cite d’ailleurs en exemple l’encours du SPDR Gold Shares qui « est reparti de l’avant : à 860,3 tonnes (jeudi soir), il a augmenté de 4,5 tonnes (par rapport à mercredi) et marque, une fois de plus, un nouveau record pour l’année en cours ».
En tout cas, et en dépit de l’activité relativement normalisée des marchés, la FED continuera certainement à monopoliser l’actualité, d’autant plus que les déclarations des différents responsables de l’institution ne cessent de renforcer le scénario d’un nouveau ‘tour de vis‘ monétaire au mois de juin. Pour l’heure, seul le vice-président de la FED, Stanley Fischer, donne encore un ton relativement ‘colombe‘ à ses propos. Mais, par ailleurs, la dominance demeure indéniablement ‘faucon‘, avec des officiels tels que Dennis Lockhart (FED d’Atlanta), John Williams (FED de San Francisco), Robert Kaplan (FED de Dallas), ou encore William Dudley (FED de New York) qui ont évoqué un imminent relèvement des taux, estimant qu’il s’agirait d’une « anticipation raisonnable » et que ce ne serait également pas la dernière mesure du même genre à marquer le calendrier 2016 de la réserve fédérale américaine. En d’autres termes, les ‘faucons‘ de la FED optent d’ores et déjà pour plus d’un tour de vis, pour l’année en cours.
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