Marchés : Un calendrier décisif en juin
L’ensemble des marchés boursiers ont commencé la semaine sur une note assez indécise et ont clôturé la séance de la veille (dernière séance du mois de mai) dans un calme attentiste généralisé. Un attentisme largement justifié, dans la mesure où le calendrier économique et macroéconomique du mois de juin s’annonce déjà particulièrement chargé et décisif. Les opérateurs s’apprêtent à traverser une phase mouvementée, sur fond de succession de catalyseurs majeurs. Les experts ont également noté le calme quasi-morose de cette séance de clôture mensuelle, trouvant les « ajustements » actuels des indices boursiers (notamment européens) justifiés, à la veille du coup de départ d’un mois qui sera celui « de tous les dangers pour les investisseurs ».
Les observateurs listent ainsi un total de 6 points d’orgue économiques majeurs, qui ponctueront le calendrier du mois de juin ; réunion de l’OPEP (2 juin), réunion de la banque centrale européenne (le même jour), rapport sur l’emploi américain (3 juin), réunion du comité de direction de la politique monétaire FED (15 juin), référendum britannique concernant un éventuel ‘Brexit‘ (23 juin) et élections présidentielles espagnoles (26 juin). Bref, largement de quoi secouer les marchés boursiers.
Sylvain Loganadin, analyste DailyFX, estime que ces événements « expliquent les faibles volumes d’échanges monétaires sur les marchés actions européens et l’aversion au risque progresse à l’approche de ces échéances ». Pour l’heure, le mois de mai s’est également achevé sur une séance chargée de statistiques et rapports économiques mensuels, dont notamment les chiffres de l’inflation annuelle en eurozone (en amélioration relative, de -0,2 à -0,1%), le taux de chômage allemand (en baisse de 0,1 point). Côté américain, le bilan de la journée est peu encourageant, en dépit de la hausse de 1% des dépenses des ménages, en raison du repli inattendu de l’indice PMI de Chicago et l’indice de confiance du Conference Board. Ces résultats mitigés, d’une rive à l’autre de l’Atlantique ont toutefois eu peu d’incidence sur l’évolution du marché aurifère.
L’once continue en effet à focaliser sa résistance sur la pression imposée par le dollar. Après avoir flirté avec le plancher technique et psychologique des 1 200 dollars (vendredi dernier), le cours de l’or réussit actuellement à rebondir, tentant de se stabiliser au dessus du seuil des 1 220 dollars l’once. Outre l’attentisme pesant autour de la prochaine réunion FED, Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, justifie cette récente vague de baisse par la « combinaison d’un dollar fort et des espoirs élevés d’une hausse des taux américains, (…) ce qui a sérieusement émoussé l’attrait du métal ».
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