Marchés : Début de semaine calme et sans relief
La semaine dernière s’était achevée sur une note assez hésitante et avec un bilan hebdomadaire (macroéconomique et économique) mitigé et penchant plutôt du côté pessimiste, sur les marchés d’investissement. En l’absence de catalyseur solide ou de donnée macroéconomique décisive, les principales places boursières ont été largement dominées par le sentiment d’attentisme pensant qui entoure l’imminent référendum britannique, prévu pour le 23 juin prochain.
Et la communauté experte et économiste s’accorde à affirmer que ce vote, ainsi que la réunion de la FED au mois de juin, demeurent les catalyseurs les plus influents et significatifs depuis le début de l’année 2016. Chez Trustnet Direct, les analystes estiment à ce propos que « le risque le plus significatif (pour leurs prévisions) réside dans le référendum », dans la mesure où « un vote pour quitter l’UE pourrait altérer significativement (les) perspectives de production et d’inflation ». Le premier ministre britannique, David Cameron, a d’ailleurs prévenu, la veille, dans le cadre d’un discours officiel, que son pays allait certainement traverser une phase de repli économique –nécessaire et temporaire-, si jamais les citoyens britanniques votaient en faveur d’un « brexit ».
De l’autre côté de l’Atlantique, la semaine s’était terminée sur une note plus positive, pour les marchés américains, sur fond de statistiques macroéconomiques encourageantes, publiées lors de la séance finale de la semaine. Rappelons en effet que les ventes de détail US ont enregistré une hausse considérable de 1,3% au mois d’avril, contre un consensus aux ambitions bien plus modestes (0,8%). Ce volet marque ainsi sa plus importante progression haussière mensuelle en 6 ans !
Par ailleurs, l’indice de confiance “UMich” est ressorti à 95,8 pour le mois de mai, contre des prévisions qui n’escomptaient que 90. Avec de tels résultats qui s’affichent dans le vert et dépassent largement les attentes des économistes, les spéculations autour d’une potentielle hausse des taux d’intérêt de la FED, au mois de juin, font un retour en force. Selon la banque française Natixis, « ceci suggère que la consommation se reprend en ce début de deuxième trimestre, après un ralentissement temporaire au premier, de quoi rendre la Fed plus confiante dans les perspectives économiques à court terme ».
Cela suffira-t-il pour autant à pousser la réserve fédérale américaine à sauter le pas, et prendre la mesure qu’elle hésite à annoncer/appliquer depuis 6 mois ?
Les premières minutes de la dernière réunion FED (dont la publication est prévue pour ce mercredi) pourront peut-être nous éclairer davantage sur les intentions et l’orientation future de l’institution…pour peu qu’elle consente à jouer la carte de la transparence !
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