Marchés euro : Un retour progressif au calme
La fin de la semaine dernière avait été marquée par une forte dégringolade de l’ensemble des marchés boursiers, tirés vers le bas par une foule de statistiques américaines en piètre forme. Bon nombre d’experts avaient jugé cette sévère consolidation « légitime », dans la mesure où les indices actions venaient de réaliser une forte progression, les rapprochant de résistances qui ralentissent automatiquement leur accélération. La place londonienne avait été l’une des plus affectées par cette vague de baisse, subissant fortement la pression imposée par le cumul de données US décevantes, de séances asiatiques dans le rouge, de résultats d’entreprises moroses, et de mauvais indicateurs européens. D
e l’autre côté de l’Atlantique, la rive américaine avait connu deux séances finales, la semaine dernière, jonchées de données très peu encourageantes ; dépenses des ménages de 0,1% face à des revenus en croissance de 0,4%, indice PMI de Chicago en baisse (signe d’une expansion manufacturière ralentie), et indice “UMich” de confiance des consommateurs en repli. Du coup, et en dépit de quelques statistiques relativement « satisfaisantes » en Europe, la morosité de la rive US a éclipsé l’équilibre de la rive euro, et l’ensemble des marchés de la zone ont considérablement souffert de cette séance dans le rouge.
Une tendance qui commence déjà à s’inverser, en ce début de semaine. Le premier indicateur de la semaine affiche en effet déjà une belle performance ; l’indice PMI manufacturier de la zone euro s’est redressé pour le deuxième mois d’affilée (mars er avril), dépassant, dans la foulée, l’estimation flash préliminaire, alors que les prévisions économistes n’espéraient qu’une stabilisation.
Certes, d’autres indicateurs de l’eurozone (taux d’expansion de la production et des nouvelles commandes) affichent un repli relatif, mais les observateurs estiment que « les répondants indiquent une croissance plus soutenue de leurs effectifs ainsi qu’un affaiblissement des tensions déflationnistes ». Chez Markit, on rappelle toutefois que l’Hexagone reste le « seul pays à indiquer des destructions de postes en avril, ce pour le deuxième mois consécutif ». Même la rive économique américaine commence à montrer des signes d’amélioration, ce qui devrait se refléter automatiquement sur son homologue européenne. Le bilan des résultats d’entreprises US est effectivement attendu en terrain positif, en dépit de quelques déceptions mémorables tout au long de cette saison qui arrive presque à son terme.
Pour l’heure, le calendrier macroéconomique de la semaine en cours sera assez chargé, avec notamment, des publications majeures telles que les indices d’activité PMI et ISM, et, surtout, le rapport mensuel de l’emploi américain, à la fin de la semaine.
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