Marchés : Les banques centrales mènent la danse
Qu’il s’agisse de la réserve fédérale américaine ou de la banque du Japon, les banques centrales ont largement monopolisé l’attention, à la fin de la semaine dernière, éclipsant toute autre actualité (résultats décevants d’Apple, statistiques macroéconomiques…). Bien que les deux institutions aient décidé de maintenir leurs politiques monétaires respectives inchangées, l’annonce de ces décisions a provoqué une vague de soulagement –et donc de hausse- au sein des marchés d’investissement.
Côté FED, le maintien de la même stratégie prudente ouvre la porte à une mise à jour des spéculations des experts et économistes. Ainsi, les analystes d’Aurel BGC estiment aujourd’hui que « la probabilité d’une hausse des taux directeurs en juin est revenue de 20% à 15%, mais reste à 49% sur septembre et 53% sur novembre, quasiment stable dans les deux cas ». Des prévisions partagées par la plupart des observateurs qui soulignent que rien, dans l’attitude actuelle de la réserve fédérale américaine, ne pointe vers une potentielle hausse du taux de référence de l’institution en juin. Et bien que cette possibilité demeure envisageable, elle est toutefois peu probable. Le consensus table, en tout cas, sur une seule et unique hausse des taux, sur toute l’année 2016, reste à savoir la date.
Côté japonais, la BoJ (bank of Japan) a créé la grande surprise en s’abstenant de modifier sa politique monétaire, maintenant son programme d’assouplissement quantitatif à 80.000 milliards de yens annuels, et son taux à -0,1%. Cette décision a eu pour effet de propulser la devise nationale (notamment face au billet vert), atteignant même 108,7 yens face au dollar, soit une envolée d’environ 2% en quelques secondes.
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