Pétrole : Déception prévisible au terme du sommet Doha
Les marchés avaient les yeux tournés à l’unisson vers Doha (Qatar), ce week-end, guettant l’issue hautement anticipée de la réunion au sommet des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Les espoirs étaient intenses, entourant la possibilité d’un accord de gel de production. L’ensemble de la communauté analyste s’était pourtant accordée, tout au long de la semaine précédente, sur le consensus prévoyant une conclusion décevante de ce meeting capital. Les opérateurs des marchés avaient néanmoins maintenu un optimisme à toute épreuve jusqu’au bout. Les pays membres de l’Opep n’ont donc pas réussi à atteindre un accord sur le gel de la production pétrolière, une solution qui aurait pourtant eu le don de résoudre le problème persistant (voire réelle crise) du marché pétrolier, depuis des mois. Au terme de plusieurs heures de discussion, les pays producteurs de pétrole ont choisi la voie de la prudence, sur fond d’un retour en force de la tension dans les rapports Saoudi-Iraniens. Les observateurs rapportent que « les ministres des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole souhaitaient d’abord conclure un accord interne avant de négocier avec les pays producteurs » (non-membres de l’Opep). De son côté, le ministre qatari du Pétrole, Mohammed bin Saleh Al-Sada, a offert à la presse une version plus officielle et diplomatique selon laquelle l’Opep aurait besoin de « davantage de consultation ». Une version soutenue par les déclarations de son homologue nigérien et aussi omani.
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