Marchés : L’Europe sous tension
Bien que la tension des marchés s’étendent bien au-delà des frontières de la zone euro, force est de constater que la rive boursière et économique européenne subit une pression additionnelle (à celle de l’actualité BCE). Les principales places boursières de l’eurozone sont en effet confrontées au courant baissier du marché pétrolier et surtout celui d’une série de statistiques moroses et décevantes. Les observateurs justifient également ce repli prononcé par le manque de visibilité (notamment à court terme) et l’absence de catalyseur suffisamment solide et capable de secouer les marchés et les redynamiser. Du coup, le facteur ‘pétrole’ réussit à tirer les bourses de la zone euro davantage vers le bas, sur fond d’un baril de brut dont le prix joue au yo-yo alarmant, depuis le début de la semaine. Par ailleurs, les investisseurs européens ont également appris que l’indice PMI final Markit de l’activité globale en Eurozone n’a réussi à se hisser que de 0,1 en mars (s’établissant à 53,1), décevant ainsi les attentes expertes en demeurant en dessous de l’estimation flash qui le plaçait à 53,7. Chris Williamson, chef économiste chez Markit, commente ce résultat en soulignant que « l’économie de la zone euro peine à retrouver son élan au mois de mars, l’indice PMI ne suggérant ainsi une nouvelle hausse trimestrielle du PIB de seulement 0,3% au premier trimestre 2016 ». Côté américain, et en dehors de l’actualité FED, « le déficit commercial américain s’est accentué en février », selon le Département américain du Commerce.
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