Marchés : Entre devises et pétrole
La guerre des deux principales devises mondiales (dollar et euro) avait pris un tournant inversé, depuis le dernier discours de la présidente de la réserve fédérale américaine (dans le cadre de l’Economic Club de New York). Janet Yellen avait alors affirmé le soutien de son institution aux marchés, et le maintien de sa stratégie essentiellement ‘data dependant’. Des propos et un ton clairement prudents qui ont pesé lourdement sur la valeur du billet vert, permettant ainsi à la monnaie unique de regagner du terrain. Ce repli du dollar intervient pourtant à l’heure même où bon nombre de statistiques macroéconomiques américaines (incluant le rapport de l’emploi, ou encore l’indice ISM manufacturier et le sentiment des consommateurs) valident, selon les observateurs, « l’idée que la croissance de l’économie américaine reste dans une trajectoire favorable ». Les experts estiment notamment que le bilan général du rapport de l’emploi US seul pourrait parfaitement justifier un autre ‘tour de vis’ (relèvement des taux) de la politique monétaire FED, lors de la réunion de son comité au mois de juin. Les places boursières demeurent toutefois en zone largement précaire à rouge, prouvant ainsi que ce bilan positif des dernières données statistiques américaines ne pèse pas lourd dans la balance des choix des opérateurs, pour l’instant. Les analystes estiment que « les investisseurs accordent en revanche beaucoup d’importance au refus de l’Arabie Saoudite de geler sa production de pétrole au cas où l’Iran, récemment revenue dans le concert des nations avec la levée de l’embargo américain, ne suivrait pas le même chemin de son côté ».
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