Emploi US : Un rapport décevant
Les marchés d’investissement avaient pourtant été traversés par une vague unanime de soulagement, dès la séance de mardi, suite au discours rassurant de Yellen. Les opérateurs n’attendaient, semble-t-il, de la réserve fédérale américaine que la promesse indirecte de délayer le relèvement des taux d’intérêt directeurs à la réunion de juin (au moins). Chose faite. Une fois ce cap dépassé, l’institution aurait du mal à prendre une quelconque mesure majeure durant les élections présidentielles qui auront lieu durant le dernier trimestre 2016.
Bref, tout nouveau coup de sévérité monétaire devrait alors attendre le mois de décembre, au plus tôt. Et il faut admettre que le discours très ‘colombe‘ de Yellen avait largement de quoi rassurer ; entre évocation de « croissance modérée, de nécessité de réduire l’impact des récentes turbulences sur l’économie américaine, d’inflation inférieure aux objectifs », le maintien d’une stratégie de prudence et d’évolution lente semblait inévitable.
Le rapport sur l’emploi américain est venu pourtant jeter une ombre à ce tableau euphorique. Considéré comme l’un des principaux facteurs d’influence sur le FOMC, ce rapport est traditionnellement le centre de beaucoup d’attention, surtout en période d’incertitude et de flou autour de la politique FED. Le Département américain du Travail a donc recensé 276.000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage (semaine close au 26 mars), contre un consensus économiste bien « plus confiant », qui ne prévoyait que 265.000 nouveaux inscrits.
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