Marchés : La nervosité règne toujours
Le compte-rendu détaillé de l’audition de Yellen devant les parlementaires américains ne sera publié que dans quelques heures, mais l’événement lui-même continue, entretemps, à provoquer un mélange de nervosité attentiste et de doute persistant parmi les investisseurs des marchés. Et même l’intensification de la saison des résultats (que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis) et la panoplie de publications majeures qu’elle engendre (Coca-Cola, Renault, Pernod Ricard…) réussit à peine à détourner l’attention des opérateurs.
Pour l’ensemble des marchés, le blocage de l’inflation américaine sous le seuil des 2%, associé aux menaces persistantes d’une économie US ralentie, représente une raison largement suffisante pour justifier un retour en force de la fameuse stratégie de la ‘patience‘ de la réserve fédérale américaine.
En d’autres termes, la décision de l’institution de repousser le prochain relèvement de ses taux jusqu’au mois de juin 2016. Une position renforcée par le récent rapport de l’emploi américain qui s’est avéré bien plus décevant qu’escompté. Ce qui pousse bon nombre d’experts, dont notamment ceux d’Aurel BGC, à rappeler que « les statistiques du marché du travail ne sont plus seulement un “marqueur” pour la politique monétaire et le rythme de la normalisation des taux directeurs, mais ils deviennent cruciaux pour notre scénario économique des prochains mois ».
En attendant, cette ambiance particulièrement morose a eu pour effet direct de propulser le métal jaune vers un pic qu’il n’avait pas atteint depuis sept mois, redorant ainsi le blason de sa valeur refuge contre les crises potentielles des marchés d’actions, et surtout du secteur bancaire.
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