Marchés : Un début de semaine fébrile
Et pour cause ! Le devant de la scène économique et financière enregistre, depuis la fin de la semaine dernière, le retour en force des inquiétudes concernant deux des crises les plus majeures de la fin d’année 2015 ; la crise économique chinoise et la crise boursière pétrolière. Du coup, et en dépit de la pause imposée par le Martin Luther King’s Day (aux Etats-Unis), les places boursières autour de l’Atlantique affichent une performance unanimement nerveuse et morose. Et le spectre de ces menaces s’impose d’autant plus en l’absence de données macroéconomiques (surtout américaines) qui servent généralement de catalyseur ou de point d’appui. C’est donc la morosité qui règne, pour l’heure, d’une rive boursière à l’autre de l’Atlantique. Pour les analystes de Barclays Bourse, les deux crises (chinoise et pétrolière) sont directement liées, puisqu’ils soulignent à ce sujet que « l’accélération à la baisse du prix de l’ensemble des matières premières (et notamment du pétrole) déstabilise les pays producteurs avant d’avantager les pays consommateurs (…) ». L’équipe d’experts met ainsi en avant « les risques d’une croissance économique chinoise qui dérape pour se transformer en atterrissage catastrophe et d’un défaut des producteurs de pétrole de schiste aux Etats-Unis qui pourrait entraîner une crise “subprime” bis ». Les opérateurs tournent toutefois le regard vers un rendez-vous économique majeur qui devrait clôturer le mois de janvier sur une note hautement attentiste. La semaine prochaine sera en effet marquée par la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, ainsi que de la traditionnelle conférence de presse de son président, Mario Draghi.
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