Fixing des métaux précieux : Des efforts constants de régulation
Et le fixing des prix boursiers des métaux précieux n’est pas le seul concerné par ces efforts répétitifs, que ce soit des gouvernements eux-mêmes ou des organisations et institutions spécialisées. Il faut en effet savoir que les produits dérivés, outils financiers utilisés à grande échelle qui déterminent les prix de vente ou d’achat à l’avance, sont très souvent visés par ces manœuvres de manipulation des prix. Et il y a de quoi tenter la fraude, étant donné les profits très lucratifs à la clé. Rappelons en effet qu’au bilan de l’année 2014, « les contrats liés aux prix des métaux précieux dans les banques commerciales américaines s’élevaient à quelque 115 milliards de dollars, soit 102 milliards d’euros ». Heureusement, les organismes de vigilance sont aujourd’hui presque aussi nombreux que les établissements frauduleux eux-mêmes. D’ailleurs, l’enquête du Comoc (suisse), ainsi que quelques autres enquêtes américaines et européennes similaires, résultent directement des scandales de manipulation des taux du Libor et des taux des devises. Sur le sol helvétique, la Finma fait office de ‘police boursière’. L’organisme fédéral a pour but officiel et annoncé « la surveillance étatique des banques, entreprises d’assurance, bourses, négociants en valeurs mobilières et autres intermédiaires financiers sous l’égide d’une autorité unique ». Suite à son analyse de « milliers de conversations par chat suspectes entre des négociants de différentes banques », la Finma a été la première à dévoiler l’accord illégal sur les prix des métaux précieux, et ce, dans le cadre de son enquête sur ce type de manœuvres frauduleuses chez UBS.
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