Marchés : Le risque chinois aussi
Car il serait facile d’oublier celui là, dans la mesure où la profusion de risques géopolitiques continue à éclipser toute autre actualité qui ne lui soit pas reliée. Pourtant, les marchés d’investissement croulent aujourd’hui également sous le poids de certains spectres financiers relativement majeurs. Rappelons en effet ici que la Banque mondiale avait annoncé, la semaine dernière, qu’elle avait révisé à la baisse ses prévisions de croissance globale pour 2016, les ramenant de 3,2% vers les 2,9%. L’institution internationale déclare d’ailleurs craindre « une crise financière liée à la remontée des taux d’intérêt outre-Atlantique, (…) et un ralentissement désordonné d’une grande économie émergente » (non spécifiée). Et il faut admettre que la situation chinoise a bel et bien de quoi inquiéter. L’indice continental CSI 300 vient en effet de dégringoler (jeudi dernier) de 7%, et ce, selon les observateurs, « après moins de 30 minutes de cotation, entraînant la suspension automatique des négociations par des “coupe-circuits” à l’efficacité contestée pour le reste de la séance ». Par ailleurs, la banque centrale chinoise a encore procédé à l’abaissement de l’un de ses taux d’intervention, causant ainsi automatiquement un repli de la monnaie nationale, le yuan. Certes, la mesure et ses conséquences boostent les tendances reliées aux exportations chinoises, mais elles placent également un spectre particulièrement sombre au dessus des « emprunts souscrits par les résidents chinois dans des devises étrangères et fait craindre que la décélération économique du pays n’accélère ».
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