Passage à 2016 : Les banques centrales au cœur des inquiétudes
A l’heure où la planète boursière est en train de clore le chapitre mouvementé de l’année 2015, les bilans –tout autant que les prévisions- sont relativement mitigés. Certains arrivent à tirer leur épingle du jeu ; c’est notamment le cas de l’indice Dow qui est à quelques dizaines de points près de clôturer son année sur un bilan positif. Mais la plupart des marchés et indices demeurent grandement co-dépendants des banques centrales dont la politique monétaire 2016 demeure, justement, relativement peu prévisible. Pour l’heure, bon nombre d’observateurs et analystes campent solidement du côté sceptique des prévisions, soulignant que « si d’aventure l’économie américaine s’essoufflait, la banque centrale n’aurait alors que peu de marge de manoeuvre pour assouplir à nouveau sa politique monétaire, encore relativement “dovish” (accommodante) ». De son côté, et dans la même lignée assez pessimiste de l’analyse, Nicolas Chéron, stratégiste pour CMC Markets, rappelle que « si l’inflation redémarrait plus fortement qu’attendue en Europe en 2016, la BCE devrait lever le pied sur son “quantitative easing”, et non le renforcer comme elle l’a promis récemment ». L’expert prévient également qu’une telle perspective ferait pression non seulement les marchés actions (dont les espérances ont été placées très haut suite aux promesses de Draghi), « mais aussi les marchés obligataires qui subiraient une hausse des taux d’intérêt, synonyme de correction ».
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