Marchés : Les banques centrales aux commandes
Entre un Wall-Street qui affiche sa cinquième semaine consécutive de hausse et des marchés européens qui demeurent globalement dans le rouge, depuis deux semaines, les opérateurs ne savent plus sur quel pied danser. C’est toutefois une confusion qui n’a pas fini de prévaloir, et avec les banques centrales désormais aux commandes, l’orientation des marchés répond rarement à une quelconque règle traditionnelle connue. Et il faut admettre que l’activité de ces institutions a été particulièrement riche durant le mois écoulé, offrant ainsi un exemple concret de leur pouvoir. Ce sont donc les principales banques centrales qui dirigent les différentes tendances des marchés, soufflant le chaud et le froid (essentiellement le chaud) à volonté, avec, pour seul but, le maintien constant d’un optimisme souvent injustifié parmi les opérateurs. Cet effet se traduit notamment par les sommets historiques enregistrés par les marchés américains, à l’heure même où la macroéconomie du pays n’a pas cessé de donner plusieurs signes alarmants. Les experts estiment qu’il s’agit là de « la preuve manifeste de la prépondérance la ‘magie du verbe’ des banques centrales, sans lesquelles les lois du marché pourraient s’exercer impitoyablement ». Ils concluent donc que « la FED et la BCE s’emploient de toutes leurs forces afin que cela ne se produise jamais et usent de tous leurs outils afin que les cours continuent de progresser même quand les profits reculent ».
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