Marchés en repli morose et unanime
C’est une baisse généralisée qu’enregistrent les marchés boursiers, des deux côtés de l’Atlantique, tirés vers le bas par l’accumulation d’incertitudes relatives à l’avenir à court et moyen terme des politiques monétaires de la réservé fédérale américaine et de la banque centrale européenne. La BCE a pourtant déployé des efforts considérables dans le seul but de rassurer les marchés. Quant au détail du communiqué de presse de la FED, concernant son plus récent FOMC, il n’est pas sensé inclure une quelconque surprise ; tout au plus, une confirmation du maintien du status quo, jusqu’à nouvel ordre. Néanmoins, les principales places boursières US et euro continuent à plonger plus ou moins fortement, depuis le début de la semaine. Nour Al-Hammoury, stratège de marchés chez ADS Securities, déclare, à ce sujet, que « aucune décision n’a été prise par la BCE concernant ses taux ou ses rachats d’actifs », ajoutant craindre « que les marchés puissent surestimer un tel mouvement ». Par ailleurs, bon nombre d’observateurs rappellent que le comité de direction de la politique monétaire de la FED ne sera pas en mesure de « reporter éternellement la hausse de ses taux directeurs ». Il faut pourtant admettre que la conjoncture macroéconomique (notamment américaine) est peu encourageante ; après la déception des ventes de logements neufs, celle des commandes de biens durables (en baisse de 1,2% en septembre), et de l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board (en repli de cinq points à 97,6 points), c’est au tour de la confiance des ménages d’encaisser un recul. L’indice relativement majeur avait atteint en septembre son plus haut niveau depuis octobre 2007, avant de baisser en octobre, « restant ainsi inférieur à sa moyenne de longue période (100) ».
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