L’once encaisse le contrecoup du FOMC
Tout le monde avait manifestement parié sur une prolongation de la stratégie de prudence de la FED, au moins jusqu’au premier trimestre 2016. Inutile donc de dire que la publication du communiqué de presse de la dernière réunion du FOMC a soufflé un vent de surprise, choc et panique au sein des marchés d’investissement. La FED vient d’annoncer qu’elle envisageait sérieusement « l’éventualité d’une hausse des taux lors de la prochaine réunion du comité monétaire », prévue les 15 et 16 décembre prochain. Difficile de prévoir un tel rebondissement, dans la mesure où l’écrasante majorité des statistiques et rapports macroéconomiques américains, publiés tout au long des deux dernières semaines, a été indéniablement et clairement décevante. Janet Yellen et ses collègues semblent pourtant espérer que les deux prochains mois apporteront une nouvelle salve de chiffres plus rassurants et encourageants, afin de justifier ce fameux relèvement des taux. Cette mesure (le relèvement des taux) était bel et bien prévue depuis le début de l’année en cours, mais les projets de l’institution sont devenus « plus flous avec le FOMC de septembre et les déclarations divergentes des personnalités qui en sont membres », avec une FED qui s’auto-proclame « “data dependent”, et que les prévisions conjoncturelles globales sont actuellement tirées vers le bas ». Pour information, la veille, Aurel BGC rapportait que « sur 90 économistes interrogés par Bloomberg, aucun n’anticipe une hausse des taux directeurs (au mois d’octobre) », et la Société Générale estimait de son côté qu’un « changement de politique est vraiment, vraiment très peu probable ».
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