L’once résiste à la pression euphorique de la BCE
L’issue accommodante de la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE avait beau être largement prévisible, l’ampleur de cet aspect accommodant n’était probablement pas aussi évident, pas même pour les experts. Lors de la traditionnelle conférence de presse qui suit la fameuse réunion, le président de la banque centrale européenne, Mario Draghi, ne s’est pas contenté de confirmer la politique monétaire accommodante de son institution ; il a assuré que lui et son conseil n’hésiteraient pas à apporter un soutien renforcé et inconditionnel aux marchés. Bref, autant dire que c’est l’euphorie qui règne actuellement sur l’ensemble des places boursières des deux côtés de l’Atlantique. Une euphorie teintée de surprise, en dépit du fait que certains experts avaient prévu de voir la BCE prendre ce type de mesure à court terme. C’est par exemple le cas des analystes de la Société Générale qui avaient affirmé, mercredi soir, que « le marché s’attend à ce que la Banque du Japon et la BCE renforcent, à terme, l’importance de leurs QE ». Il semblerait donc aujourd’hui que le ‘terme’ en question soit plutôt court, voire très court. Tout au long de la semaine, et jusqu’à quelques heures avant la conférence de presse Draghi, plusieurs membres du conseil des gouverneurs avaient déclaré « être prêts à agir si nécessaire ». Restait donc à définir ‘nécessaire’, et, au vu de la position de plus en plus accommodante de la BCE, cette nécessité ne tient qu’à très peu de facteurs.
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