L’once subit la pression de la BCE
Au jour-J de la banque centrale européenne, les principales places boursières (aussi bien européennes qu’américaines) naviguent dans une ambiance d’incertitude et de vague qui réussit à tirer la plupart des marchés vers le bas. À quelques heures à peine de la conférence de presse que tiendra Mario Draghi, président de la banque centrale européenne, les opérateurs retiennent leur souffle…ainsi que leurs prises de position. Les attentes des experts vis-à-vis de cette réunion demeurent pourtant très faibles. Les économistes tablent en effet sur peu (voire pas) de changements issus du processus décisionnel du conseil des gouverneurs. Les analystes de la banque française Natixis rejoignent cet avis puisqu’ils déclarent ne pas s’attendre « à ce que la BCE reste l’arme au pied, en dépit du retour de la déflation, (…) alors que l’indice des prix à la consommation d’Eurostat était de nouveau négatif en septembre (- 0,1%) ». L’équipe d’analystes estime toutefois que la BCE prendrait certaines mesures décisives, sur le moyen terme, et qu’elle est notamment « presque prête à presser la détente d’une extension du QE ». Et dans la mesure où les taux d’intérêt à court terme sont déjà quasi nuls, l’institution devrait, selon Natixis, jouer « sur la durée, le volume d’achats ou les types d’actifs éligibles ». En tout cas, l’incertitude qui ne cesse de s’amplifier, autour des politiques monétaires US et euro, réussit actuellement à imposer à l’ensemble des marchés boursiers –y compris celui de l’or- une forte pression baissière qui devrait se modérer d’ici le début de la semaine prochaine.
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