Marchés et FED : Plus inter-codépendants que jamais
La question est de savoir qui est plus codépendant que l’autre. Entre des marchés boursiers en constante fluctuation, depuis deux semaines, et une réserve fédérale américaine qui reprend sa stratégie de la méfiance, c’est à qui guetterait le plus l’évolution de l’autre, en quête d’un indicateur capable de l’orienter. La FED était pourtant bien décidée à annoncer le relèvement de ses taux d’intérêt à la prochaine conférence de presse de Yellen post-réunion FOMC, en décembre. Or, les nombreuses déceptions macroéconomiques US récemment annoncées remettent sérieusement en question cette décision. D’ailleurs, les analystes d’Aurel BGC confirment cette théorie en soulignant que « les membres de la Fed sont inquiets de l’impact sur la croissance d’un ‘dollar fort’, mais aussi de la faiblesse de l’inflation, du ralentissement de l’activité dans les économies émergentes et de l’impact d’une plus grande incertitude économique sur les marchés. Ces craintes expliquent le statu quo de septembre dernier ». La semaine dernière avait toutefois été clôturée sur une note haussière pour les principales places boursières, des deux côtés de l’Atlantique (et surtout en Europe), traduisant la détermination des marchés à maintenir une humeur optimiste. Une attitude positive généralisée qui puise sa justification dans le ton rassurant des ‘minutes‘ de la dernière réunion du FOMC. Tony Cross, de chez Trustnet Direct, souligne en effet que les minutes de la réserve fédérale américaine (publiées jeudi dernier) « ont certainement émis une musique accommodante sur les marchés et amènent les investisseurs à revenir à l’achat sur les actions ».
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