Dépréciation du yuan : que nous cache la Chine ?
Mardi dernier, la Chine a créé la surprise en annonçant la dévaluation inattendue du yuan : une dépréciation de 2%. À ses dires, l‘Empire du Milieu souhaite laisser fluctuer sa monnaie “selon le bon vouloir des forces du marche”. Quels sont les autres motifs de cette dévaluation ? La logique chinoise vise le court et moyen terme. Jusqu’à aujourd’hui, la politique économique de la Chine fonctionnait avec des plans sur 5 ans. Durant le dernier quinquennat, le modèle de croissance de la Chine a été axé sur les investissements massifs dans les infrastructures, l’industrie lourde et l’immobilier. Cependant, avec la conjoncture actuelle, le commerce mondial a connu quelques ralentissements et la bulle spéculative du marché de l’immobilier est en train d’éclater. L’Empire du Milieu veut donc investir là où il a toujours exceller : le commerce. Par ailleurs, la baisse du court du yuan n’a aucunement été décidée pour plaire au FMI. C’est plutôt une façon de doper les exportations en rendant le yuan plus compétitif comparé aux autres monnaies. Rappelons que les exportations chinoises ont connu une baisse de 8% en juillet dernier. La dévaluation du yuan est aussi une nouvelle page de la guerre des monnaies. Les autorités chinoises semblent cultiver l’espoir de voir leur renminbi, l’autre nom du yuan, devenir une monnaie de confiance et de réserve, tout comme l’euro et le dollar.
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