Dossier grec : La fin d’une crise ?
La saga aura pourtant duré assez longtemps ; près de six mois de négociations et de débats incessants et généralement infructueux qui avaient majoritairement mené à une série d’impasses aussi frustrantes, pour les deux parties concernées, qu’alarmantes pour les marchés européens. Mais l’ensemble de la communauté économique mondiale (économistes, analystes et opérateurs) ne dissimule pourtant pas leur surprise de voir ce dossier épineux et inextricable arriver aujourd’hui à ce qui semble être une résolution définitive. Et c’est une résolution qui prend lentement mais sûrement forme, confirmée, d’abord par le vote du parlement grec, puis par les propos tenus, à la fin de la semaine dernière, par le président de la banque centrale européenne, Mario Draghi. Rappelons en effet qu’une forte majorité du parlement grec (229 pour et 64 contre) avait voté en faveur de « la série de mesures exigée par ses créanciers », permettant ainsi au pays d’obtenir un prêt relais de 7 milliards d’euros, ce qui permettra au gouvernement grec, à son tour, de s’acquitter de ses dettes immédiates. Chez Barclays Bourse, on souligne d’ailleurs que « l’argent sera débloqué par le FESF (Le Fonds européen de stabilité financière), puis le Mécanisme européen de stabilité (MES) prendra le relais une fois approuvé un troisième plan de sauvetage pour la Grèce, dont le montant pourrait atteindre 86 milliards d’euros ». Puis, jeudi après-midi, la réunion traditionnelle du conseil des gouverneurs de la BCE s’était conclue par une conférence de presse tenue par Draghi qui y avait annoncé le maintien des taux directeurs de l’institution inchangés.
Retour