Les marchés entre Eurogroupe et FOMC
Après des semaines de léthargie où ils évoluaient en constante monotonie, en quête de catalyseur, les marchés d’investissement ont finalement trouvé le facteur capable de changer la donne. La crise majeure grecque monopolise tant et tellement l’actualité économique mondiale qu’elle réussit même à éclipser l’un des rendez-vous essentiels ; la réunion du FOMC. Les observateurs rapportaient, mercredi, que la monnaie unique maintenait, pour l’instant, un équilibre clairement précaire, réussissant même à remonter légèrement la pente face à un billet vert en bonne forme. Pendant ce temps, les principaux acteurs financiers et économiques de la zone euro continuent à tenir les réunions infructueuses. C’est notamment le cas de l’eurogroupe qui a eu lieu au début de la semaine, et qui « n’a débouché sur aucune avancée, en l’absence selon nombre de négociateurs de nouvelles propositions de la Grèce ». Et à l’heure où certains experts rappellent que ces interminables et inutiles tours de négociations sont en train d’épuiser la patience des différentes parties impliquées, d’autres analystes (notamment ceux de la Société Générale) estiment que « la probabilité de voir la Grèce quitter la zone euro (scénario du ‘Grexit’) est désormais de 65%, à comparer avec un taux de 40% envisagé vendredi dernier ». Côté américain, on attend, cette semaine, la publication des ‘minutes‘ de la réunion du FOMC tenue les 16 et 17 juin derniers. L’équipe de PNB Paribas prévoit, à ce sujet, que « la Réserve fédérale américaine reportera la date de sa première hausse de taux à décembre, plutôt qu’à septembre (comme prévu initialement) », en raison de la crise grecque.
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