La panique grecque booste l’or
Après une semaine passée sous la forte pression baissière d’un dollar miraculeusement revigoré, le métal jaune pourrait bien se voir propulsé vers des hauteurs hebdomadaires (voire mensuelles), cette semaine, fortement boosté par une crise d’endettement grecque sur le point de s’envenimer. Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, soulignait samedi matin que « les métaux précieux ont souffert et sont restés coincés dans la partie basse de leur fourchette », ajoutant que « l’incertitude sur la Grèce et les multiples réunions qui n’apportent aucune solution à cette longue débâcle a effacé en partie l’impact négatif potentiel d’une hausse du dollar et de meilleures statistiques américaines ». La crise grecque a en effet grandement redoré le blason de valeur refuge du métal jaune, peinant toutefois à tenir la distance face au facteur baissier du dollar en reprise inexplicable. Mais les derniers rebondissements du dossier grec pourraient bien servir de tremplin idéal à la relique barbare. Suite à l’échec des négociations avec la Grèce, le premier ministre Alexis Tsipras a invité les Grecs à voter non lors du référendum national prévu pour le 5 juillet, estimant que « les créanciers n’ont pas cherché notre approbation, mais l’abandon de notre dignité. Il faut le refuser ». En attendant, Athènes a jusqu’à mardi pour rembourser plus d’1,5 milliard d’euros au FMI. Une somme qu’elle ne possède manifestement pas. Les observateurs rapportent que « devant ce risque de défaut de paiement, la panique bancaire se profile. Les Grecs continuent de retirer leur argent ».
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