Jour-J pour la Grèce
Non pas que le gouvernement d’Athènes soit attendu au tournant, aujourd’hui, pour une quelconque décision capitale. Mais cette journée du mardi 30 juin va certainement marquer l’histoire économique du pays comme celle où son gouvernement a été incapable de rembourser une dette monumentale à des créanciers internationaux, admettant ainsi implicitement la faillite officielle du pays. Sensé verser 1,6 milliard d’euros au Fonds Monétaire International, la Grèce n’honorera finalement pas cette dette et tiendra, en lieu et place, un référendum national, le 5 juillet prochain, pour décider si le pays doit se soumettre au plan d’aide proposé par ses créanciers ou non. La décision de tenir le référendum représente, en soi, un choc renversant, tant pour la communauté politique internationale que pour les marchés financiers et économiques. D’autant plus que le Premier ministre grec Alexis Tsipras n’avait pas mâché ses mots, en appelant les citoyens grecs à voter ‘non‘, considérant le plan, dans sa globalité, comme une humiliation au pays et à son gouvernement. Bruno Cavalier, économiste en chef chez Oddo Securities, estime d’ailleurs que « la rupture des relations entre la Grèce et le reste de l’Europe est désormais consommée », rappelant que, à dater de ce mardi 30 juin, « la Grèce sortira du programme d’aide de 2012 sans aucune ligne de crédit. Elle fera défaut vis-à-vis du FMI, et sans doute d’ici peu vis-à-vis d’elle-même (paiement des fonctionnaires en IOU, autrement dit, les reconnaissances de dettes) ».
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