Dossier grec : Faites vos jeux…rien ne va plus !
Car c’est désormais une réalité concrète ; les pires scénarios jamais envisagés par les experts et observateurs, pour l’affaire de la dette grecque, sont aujourd’hui possibles. Le dernier tour de discussions entre la Grèce et ses partenaires européens s’est heurté à ce qui pourrait probablement être considéré comme le pire désaccord qui ait opposé les deux parties, à ce jour. Après l’échec de la réunion Eurogroupe de Samedi dernier, l’heure est définitivement à la panique générale, en Grèce. Et peut-être même dans toute l’Europe. Samedi dernier, les partenaires européens d’Athènes rejetaient simplement et clairement la demande grecque de la prolongation du plan d’aide dont profitait jusqu’ici le pays, mettant un terme définitif à toutes les négociations à ce sujet, et exposant la Grèce à un risque majeur ; celui d’un défaut de paiement, dès le mardi 30 juin, qui déclenchera automatiquement le « processus inédit de la sortie d’un pays de l’union monétaire ». Lors de la réunion de samedi, le désaccord entre les deux parties était tel que le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, avait prématurément quitté la table des négociations, sur un coup de colère. Le lendemain (dimanche), le premier ministre grec, Alexis Tsipras, à annoncé l’approbation –par le parlement national- d’un référendum grec qui se tiendra le 5 juillet et qui portera sur la dernière proposition d’accord « aide financière contre réformes » des créanciers. Les ministres des 18 pays européens et les autres partenaires financiers européens d’Athènes, réunis à Bruxelles, ont donc du signer un communiqué collectif (n’incluant pas leur homologue grec) dans lequel ils déclarent :«Malheureusement, en dépit des efforts entrepris à tous les niveaux et du soutien entier de l’Eurogroupe, cette proposition a été rejetée par les autorités grecques, qui ont rompu les négociations de manière unilatérale dans la soirée du 26 juin ».
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