Attentisme et scepticisme autour de la Grèce
Difficile de maintenir une ambiance optimiste, dans un contexte où tout pointe vers une issue négative. Les marchés européens auront pourtant essayé de prolonger leurs espoirs aussi longtemps que possible, mais avec l’échec cuisant des deux énièmes tours de négociations la semaine dernière (notamment le tour expéditif de jeudi), le scepticisme s’installe à nouveau. En tout cas, la rive américaine de l’Atlantique, elle, semble indifférente au drame intense qui se déroule sur le vieux continent. Wall Street et ses homologues US avaient en effet terminé la semaine dernière sur une note plutôt détendue et globalement dans le vert, et ce, en dépit d’une série hebdomadaire de données macroéconomiques dont la performance globale demeure largement mitigée. Pour l’heure, les regards restent fixés sur le bras de fer entre l’Eurogroupe et Athènes que rien ne semble pouvoir résoudre. Vendredi dernier, Nicolas Chéron, stratégiste chez CMC Markets France, soulignait que la « ‘partie d’échecs’ entre Athènes et ses créanciers bat son plein, entre propositions, contre-propositions et postures politiques ». L’expert estime également que si aucun accord n’est atteint entre le gouvernement grec et ses principaux créanciers (BCE, FMI, UE), la situation a toutes les chances de s’envenimer à une vitesse record, affirmant que « même si la situation des marchés financiers est très différente de celle de 2010-2012, il faut s’attendre à de possibles corrections (boursière et obligataire) à mesure qu’approche la date du 30 juin (date prévue pour le remboursement de la Grèce au FMI) ».
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