L’once stagne, sur fond de dollar revigoré
La conjoncture, dans son ensemble, est marquée par une confusion et une incertitude peu favorable à une orientation claire des marchés d’investissement, et celui de l’or ne fait pas exception. En attendant donc un catalyseur solide, le métal jaune se trouve actuellement plombé par la reprise relative qu’enregistre le billet vert cette semaine, en dépit d’une série de données statistiquement largement mitigées. Principale devise de négoce et de production de l’or, le dollar a traditionnellement un effet direct et quasi immédiat sur l’évolution du marché aurifère. Le seul facteur, actuellement susceptible de contrebalancer cet effet, est le dossier grec. Rappelons en effet que, de l’autre côté de l’Atlantique, les officiels, ministres et organisations financières européens enchaînent les sommets et réunions, à un rythme quasi quotidien, dans l’espoir d’atteindre un accord final et satisfaisant pour toutes les parties concernées. De leur côté, les analystes du courtier londonien Triland Metals rappellent surtout la crise qui avait failli éclater, en 2010, « alors que l’existence même de la zone euro suscitait de vives inquiétudes », et soulignent que les européens étaient « alors dans le même bateau ». Toutefois, selon les experts, la différence, pour le marché aurifère, demeure que « le cours de l’or est aujourd’hui inférieur du tiers à ce qu’il était alors », engendrant du coup la nécessité de s’appuyer sur le facteur européen. L’équipe d’analystes conclue enfin que « la question de la viabilité de la monnaie unique européenne est clairement posée, (…) et peut-être que la ‘solution’ anticipée au problème grec ne sera pas un élément si positif pour l’euro, après tout ».
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