Athènes et l’Ukraine au soutien de l’once ?
Avec un dollar qui ne cesse de reprendre des forces et une zone euro à nouveau hautement optimiste concernant l’issue du spectre de crise le plus persistant des deux dernières années, le métal jaune peine à profiter d’une conjoncture mondiale pourtant assez favorable à une évolution haussière du marché aurifère. Pour l’heure, l’once gravite au dessus des 1 170 dollars, attendant la brèche idéale pour rebondir à nouveau et se propulser hors de cette charnière. Et c’est un rebond potentiel qui pourrait être fortement soutenu par le retour de vieilles inquiétudes économiques et géopolitiques mondiales sur le devant de la scène, notamment en Grèce et en Ukraine. A Athènes, le gouvernement grec a décidé, la semaine dernière, de réclamer l’application de la clause incluse dans le prêt qu’il a souscrit auprès du Fonds Monétaire International, « lui permettant de regrouper ses échéances et de les payer plus tard, plutôt que d’honorer celle de 300 millions d’euros qui tombait vendredi (dernier) ». Pour Stan Shamu, stratège chez IG, cette option demeurait certes largement envisageable, depuis des semaines, mais il s’agit surtout d’une décision qui « survient alors qu’Athènes avait rejeté les propositions libellées par ses créanciers, les jugeant trop contraignantes », ce qui pourrait engendrer des conséquences fâcheuses pour le pays. Par ailleurs, les affrontements armés ont recommencé à l’Est de l’Ukraine, et le gouvernement de Kiev adresse une accusation non-dissimulée à Moscou concernant le soutien que la Russie aurait offert aux séparatistes « avec des troupes russes qui, selon le pouvoir ukrainien, seraient de nouveau entrées sur son territoire ».
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