Athènes continue à peser sur les marchés
Les marchés avancent toujours, à travers le parcours miné de cette semaine boursière, à pas très feutrés et particulièrement prudents. A quelques heures de la date fatidique qui marque potentiellement la fin de la saga grecque et la résolution définitive de sa crise prolongée d’endettement, les principales places boursières américaines et européennes affichent une mine maussade et relativement sceptique. Les couloirs boursiers grouillent pourtant de spéculations et de rumeurs optimistes qui tablent sur la possibilité d’un accord ou d’une convention réglant la problématique de la dette de 300 millions d’euros qu’Athènes est sensée rembourser au Fonds Monétaire International au 5 juin 2015. Et les observateurs eux-mêmes affichent également un certain optimisme –bien que relatif et hésitant. François Hollande a d’ailleurs déclaré qu’Athènes était « à quelques heures d’un règlement ». Pourtant, rien n’y fait ; les marchés obligataires ont tout de même enregistré une dégringolade généralisée. Chris Weston, stratège chez IG, a surtout mis l’accent sur la poursuite de la tension sur les taux longs, soulignant que, « en gros, Mario Draghi a donné son feu vert (mercredi) pour que les ajustements radicaux sur les taux obligataires français et allemands se poursuivent en déclarant que les investisseurs devaient encore s’attendre à beaucoup de volatilité ». D’ici la fin de la semaine, les opérateurs guetteront peu d’indicateurs macroéconomiques, dont notamment le rapport relatif aux inscriptions aux allocations chômage, ou encore l’annonce concernant la politique monétaire de la Banque d’Angleterre.
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