Le suspense grec pèse sur les marchés financiers
La saga grecque se prolonge depuis des mois, infligeant à l’ensemble des marchés d’investissement (tant européens qu’américains) des fluctuations successives en dents de scie, mais globalement et essentiellement baissières. La tendance de la semaine demeure fidèle à cette tradition, d’autant plus que le fameux Grexit n’est plus présenté comme un scénario catastrophe, par les experts, mais comme une éventualité largement envisageable. Les craintes entourant la crise d’endettement grecque continue donc à tirer la plupart des places boursières européennes vers le bas, entraînant les marchés américains dans leur sillage. Pourtant, les observateurs et économistes US ne cessent de rassurer, soulignant qu’un Grexit « n’impacterait pas dangereusement Wall Street ». Ils affirment en effet que la Grèce représente « l’équivalent économique d’un état de moyenne importance aux USA… et l’Europe ne s’infligera certainement pas un défaut désordonné “à la Lehman” avec Athènes ». Et cette énième impasse, que connait actuellement ce dossier, est due essentiellement à une crise de foi, pour ainsi dire. Il semblerait en effet que les marchés aient cédé au « sentiment que plus personne n’est d’accord sur rien au sujet de la Grèce ». Du coup, on se retrouve avec des scénarios relativement tirés par les cheveux, à l’image de celui « d’un regroupement des nombreuses lignes de prêt octroyées à la Grèce par le FMI au sein d’un seul et même “package” ». Une idée clairement destinée à offrir au gouvernement grec une marge de quelques semaines.
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