L’or sous la pression d’un marché optimiste
Après avoir solidement tenu la barre technique et psychologique des 1 200 dollars, tout au long de la semaine dernière, l’once de métal jaune a finalement cédé, au début de cette semaine, à la pression imposée par le retrait considérable des opérateurs attentistes. Et c’est une nouvelle pression baissière qui vient aujourd’hui s’ajouter à cette tension initiale, sur fond d’espoirs ravivés autour d’une potentielle imminente résolution de la crise d’endettement grecque. L’or continue pourtant à résister, campant obstinément sur ses positions aux bords du fameux seuil symbolique. Mais, dans la liste des facteurs de baisse des prix du marché, la reprise –pourtant relative et précaire- du dollar figure également dans le planton de tête. Les observateurs soulignent en effet que « le cours de l’or subit la tendance haussière du dollar, qui s’est sensiblement repris contre la monnaie unique européenne ces quinze derniers jours en revenant schématiquement de 1,14 à 1,09 dollar l’euro ». Le billet vert étant la principale devise de négoce et de production de l’or, le marché aurifère se retrouve constamment affecté par les fluctuations de la monnaie américaine. Il faudra d’ailleurs s’attendre à ce que l’évolution en dents de scie des indicateurs macroéconomiques américains aient un impact direct sur la décision que prendront les membres du FOMC, lors de leur prochaine réunion stratégique, en juin. Mercredi, « le vice-président de la Fed, Stanley Fisher, a rappelé que la banque centrale américaine adapterait le rythme du relèvement de ses taux si la vigueur de la croissance le justifiait, rappelant ainsi que les “faucons” ne l’ont pas encore totalement emporté sur les “colombes” ».
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