Le FOMC joue la carte de la prudence
Les spéculations allaient bon train, mercredi soir, bien que l’issue de la réunion elle-même du FOMC était largement prévisible. Entre ‘faucons‘ et ‘colombes‘, on s’interrogeait surtout sur l’issue de la réunion stratégique qu’effectuera le comité de direction de la politique monétaire de la FED au mois de juin. La bonne nouvelle est que le mystère à ce sujet a été éclairci. La mauvaise nouvelle est que la confusion et les inquiétudes des marchés d’investissement à ce sujet tiennent toujours. Préalablement à l’annonce des décisions du FOMC, les observateurs prévoyaient déjà –à juste titre- que les discussions entre les membres du comité « devraient porter sur la déception sur la croissance américaine au premier trimestre et, surtout, sur le potentiel de rebond de l’activité économique ces prochains mois ». Rappelons en effet que, il y a un mois, les présidents des banques centrales américaines affichaient une confiance totale dans l’évolution de la croissance US. Un optimisme rapidement refroidi par les séries noires de résultats et statistiques décevantes. Du coup, personne n’était réellement étonné de voir la réserve fédérale américaine annoncer qu’elle écartait définitivement l’hypothèse d’une hausse de ses taux en juin. Nour Al-Hammoury, stratégiste chez ADS Securities, souligne à ce sujet que « les minutes du dernier FOMC ont confirmé que la FED est réticente à relever ses taux en juin, ce qui ne constitue pas une surprise au vu des données économiques décevantes parues depuis le début de l’année ».
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