Des marchés US sous la pression attentiste
Dans un scénario conjoncturel offrant un rare avantage à leurs homologues européens, les marchés américains continuent à évoluer dans le rouge, imposant une pression considérable au billet vert qui continue, de son côté, à plonger. Pour l’heure, rien ne semble capable de plomber l’humeur euphorique que Benoît Coeuré a si efficacement insufflée aux marchés européens. Solidement optimistes, les principales places boursières de l’eurozone ont à peine cillé suite à l’annonce de la chute de 11,4 points de l’indice du sentiment économique ZEW, contre des prévisions experts qui n’escomptaient qu’une baisse nettement plus relative dans les 52,5. Clemens Fuest, président de l’institut ZEW, a d’ailleurs justifié cette baisse par « la faiblesse des chiffres de la croissance allemande au premier trimestre (+0,3% seulement) et par le récent regain de volatilité sur les marchés boursier et obligataire ». Sur la rive américaine, la série noire des résultats décevants se poursuit et la tension s’accentue considérablement, dans l’attente des prochains rapports relatifs notamment à l’emploi. Les analystes d’Aurel BGC rappellent à ce sujet que bien que « les chiffres de l’emploi ou des prix seront plus scrutés par les marchés, (…) une amélioration de l’activité dans ce secteur serait rassurante et donnerait des arguments aux “faucons” de la réserve fédérale américaine ». Par ailleurs, plusieurs nouvelles publications de résultats trimestriels sont également attendues d’ici la fin de la semaine aux Etats-Unis.
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