L’or pris entre les chiffres US et le spectre du ‘Grexit’
En dépit de ses perpétuels hauts et bas, cette semaine boursière aurifère était pourtant bien partie pour se terminer en beauté et en hausse. Avec l’intervention hautement médiatisée de Mario Draghi, mercredi soir, les marchés d’investissement (dont notamment celui de l’or) avaient poussé un profond soupir de soulagement et l’euphorie boursière était clairement à l’ordre du jour. Le président de la banque centrale européenne avait été à la fois ferme et optimiste, évoquant une « mobilisation de l’ensemble de l’arsenal macroprudentiel » de l’institution, comme « première ligne de défense ». Par ailleurs, la semaine macroéconomique américaine ne semblait pas se dérouler dans les meilleures conditions, puisque « la production industrielle a accusé en mars son premier recul trimestriel (– 1%) depuis la fin de la récession, signe que les difficultés du secteur pétrolier et la vigueur du dollar limitent l’activité des producteurs », comme le souligne Barclays Bourse. Toutefois, le spectre de la crise d’endettement grecque, de retour sur le devant de la scène mondiale, a fini par faire un contre-effet, plombant le marché aurifère dans le sillage de l’ensemble des marchés financiers internationaux. Rappelons en effet que l’agence de notation-crédit Standard & Poor’s vient de dégrader la notation de la dette du pays à “CCC+“, avec des perspectives à court et moyen terme qui demeurent négatives, impliquant le risque d’une autre dégradation.
Retour