La BCE redonne des couleurs à l’once
C’était tout juste le coup de pouce au timing parfait dont avait besoin le marché aurifère. La conférence de presse de Mario Draghi tombe à pic pour rebooster le prix de l’once, réussissant même à le hisser au-delà du seuil technique et psychologique des 1 200 dollars. Pris entre une foule de facteurs mitigés (certains haussiers, d’autres baissiers), l’once avait pourtant débuté la semaine sur une note négative, tiré vers le bas par un nouveau courant baissier en provenance de la Chine. Les analystes de Commerzbank soulignaient d’ailleurs, mercredi, que « les indicateurs économiques décevants en provenance de Chine sont indubitablement la raison pour laquelle l’once n’est pas parvenue à reprendre la barre symbolique des 1.200 dollars ». Rappelons en effet que la Chine, second pays le plus consommateur d’or dans le monde, vient de révéler que sa croissance économique « s’est limitée à 7% » au premier trimestre 2015, soit « le plus bas niveau en six ans ». Certes, la belle performance de l’encours de lingots adossé au SPDR Gold Shares américain (en hausse de 1,8 tonne à 736,1 tonnes, son meilleur score depuis le début du deuxième trimestre 2015), qui sert de baromètre de l’appétit des investisseurs haussiers, avait réussi à relativiser la baisse du prix de l’once. Mais tout pointait encore vers la fatalité d’une nouvelle vague de correction, cette semaine, sur le marché de l’or. Pourtant, la décision de la BCE de maintenir ses taux directeurs au staut quo (annonce faite lors de la conférence de presse tenue par Mario Draghi) a finalement réussi à faire basculer la balance du côté vert, rassurant les marchés d’investissement et reboostant l’ensemble des principales valeurs, dont celle de l’or.
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