Les marchés à nouveau entre BCE et FED
D’un côté à l’autre de l’Atlantique, les politiques monétaires respectives des deux banques centrales majeures tiennent les marchés d’investissement en haleine et donnent le vertige à des opérateurs incapables d’obtenir une vision suffisamment claire de ces stratégies pour s’orienter. Côté européen, le bilan des 6 derniers mois de politique monétaire est plutôt négatif. Les décisions de la banque centrale européenne auront coûté près de 15% de pertes à la monnaie unique, face au billet vert, franc suisse, yuan chinois, won sud-coréen et roupie indienne. Une évolution qui a toutefois le mérite de booster la compétitivité des entreprises exportatrices de la zone euro. Pour Quilvest, le bilan serait plutôt positif, surtout lorsque pris dans le détail, puisque les experts de l’agence estiment que les récents chiffres macroéconomiques européens « pourraient conduire la BCE à réviser le calendrier de son plan d’action, c’est-à-dire ralentir le rythme de ses rachats d’actifs avant septembre 2016 ». Rappelons d’ailleurs que la BCE avait subi une pression supplémentaire considérable suite à la décision de la Banque du Japon de maintenir sa politique antérieure en continuant donc « d’augmenter la base monétaire de 80.000 milliards de yen par an », en dépit d’une inflation parfaitement stabilisée. Côté américain, les récentes ‘minutes’ de la réunion FED auraient, selon les analystes, « redonné du poids à l’hypothèse d’une première hausse de taux directeurs dès le milieu de cette année », puisque le communiqué de l’institution admet implicitement la possibilité d’un relèvement de ses taux directeurs « dès le début de l’été, à savoir au mois de juin ». Les membres de la FED insistent toutefois sur le fait de « vouloir prendre leur temps lors de la montée des taux ».
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