Equilibre de l’or après l’emploi américain
La semaine dernière avait marqué un réel tournant dans l’évolution des prix du marché ; soutenu par une accumulation favorable de facteurs haussiers en tous genres, le prix de l’once avait réussi à briser une résistance majeure et persistante, franchissant solidement le palier des 1 200 dollars. Outre le retour en force des spectres de crises tant géopolitiques (Moyen-Orient) qu’économiques (dossier d’endettement grec), c’est surtout le rapport hautement anticipé et globalement décevant de l’emploi américain qui aura le plus soutenu la hausse du métal jaune. Le rapport, publié vendredi dernier par le Département du Travail, avait en effet révélé que les secteurs économiques US ont créé nettement moins d’emplois que prévu en mars, alors que le taux de chômage est demeuré stable. Au total, l’économie américaine aura généré 126.000 emplois en mars (une dégringolade de 52% par rapport aux résultats du mois de février), soit près de deux fois moins qu’escompté par le consensus expert qui plaçait ce résultat chiffré autour de 245.000 nouvelles créations. L’agence Reuters souligne d’ailleurs que « ce nombre est le plus faible depuis décembre 2013 », à l’heure même où le taux de chômage est, lui, demeuré stable à 5,5%, conformément aux prévisions des économistes. Du coup, ces récents rapports économiques US (parus successivement mercredi et vendredi) ont eu pour effet de tirer la valeur du billet vert vers le bas, boostant ainsi l’attrait du métal jaune.
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