La monnaie unique revigorée face au dollar
L’euro profite d’un accès inattendu de faiblesse du billet vert et rebondit sur la dernière batterie de performances décevantes des indicateurs américains pour regagner du terrain face à son principal concurrent US. Outre le facteur des indicateurs macroéconomiques US, la monnaie unique se retrouve également boostée par la publication de l’indice PMI final Markit pour l’industrie manufacturière de l’Eurozone qui se hisse de 51,0 (mois de février) à 52,2 au mois de mars, soit un plus haut quasi annuel (10 mois). Pour Chris Williamson, chef économiste chez Markit, l’explication de ce rebond relatif est loin d’être simplement conjoncturelle, puisqu’il souligne que « les fabricants bénéficient de la dépréciation de l’euro qui a pour conséquence de stimuler la compétitivité sur les marchés à l’export et de majorer les prix des produits importés concurrents sur les marchés intérieurs ». Toutefois, d’autres observateurs mettent en garde contre les facteurs baissiers qui risquent de tirer à nouveau l’euro vers le bas. C’est notamment le cas des analystes de RTFX qui estiment que « la devise unique risque d’être à nouveau sous pression (cette semaine) comme Athènes risque de manquer de liquidités avec les échéances de paiement à venir envers l’Union européenne et le FMI (fonds monétaire international) ». En attendant, c’est encore le métal jaune qui profite le plus de ce duel de devises puisque l’or a réussi, durant la séance de mercredi, à se hisser à nouveau au-delà du palier des 1 200 dollars l’once.
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