L’once plombée par la performance du dollar
Après avoir brisé la résistance du seuil technique et psychologique des 1 200 dollars, la semaine dernière, l’or est à nouveau tiré vers le bas, cette semaine, et semble peiner à refranchir ce cap symbolique, grandement plombé par un billet vert revigoré et en pleine phase de reprise conjoncturelle. Et c’est essentiellement la politique future de la réserve fédérale américaine qui demeure au centre des facteurs motivant cette reprise de la devise américaine. Rappelons en effet que, lors d’une visite officielle à San Francisco, en fin de semaine dernière, Janet Yellen, présidente de l’institution, avait déclaré qu’un « relèvement des taux directeurs était d’actualité cette année », ce qui constituerait une grande première, depuis la fin de l’année 2008, date à laquelle le programme du QE dans son ensemble avait été lancé. Si cette décision réussit à booster ainsi le billet vert, c’est essentiellement parce qu’elle traduit clairement la confiance du comité de direction monétaire de la FED dans la reprise de l’économie américaine, redonnant ainsi automatiquement des couleurs aux marchés nationaux et surtout au dollar. Du coup, le métal jaune, qui ne procure aucun rendement, subit cette nouvelle relative aux taux d’intérêt de la FED comme « un facteur puissamment négatif », selon les observateurs des marchés des matières premières. Et même les tensions géopolitiques qui pèsent sur le Moyen-Orient (et qui avaient soutenu la hausse de l’or, la semaine dernière) semblent actuellement se calmer grâce aux négociations avec l’Iran qui pourraient bien « déboucher sur un accord d’apaisement qui pourrait conduire Téhéran à se réinsérer progressivement dans le “concert des nations”, notamment en matière d’exportation de pétrole ».
Retour